Coz Pors signifie "vieux port" en breton. 

Les amoncellements de rochers de granite rose aux formes insolites donnent son originalité à la plage de Coz Pors. 

A proximité de la plage se trouvent les incontournables aquarium marin et forum (complexe aquatique avec piscine d'eau de mer chauffée et espace bien-être), à l'ouest de l'ile Renote. 

Ce lieu a connu bien des péripéties avant de devenir un aquarium marin original ! 

Il est probable qu'au cours des siècles, le chaos granitique, formant un toit de plus de 5500 tonnes, a régulièrement servi d'abri aux habitants de la côte. 

En 1866, le recteur Bouget arrive à Trégastel. Très entreprenant, l'abbé transforme le site en sanctuaire. Il place le lieu sous la colossale statue du "Père Eternel", toujours en place aujourd'hui. 

Il y célèbre baptêmes et offices religieux. A son décès, l'église est désertée. 

Trois familles de pêcheurs en quête d'un logement s'installent parmi les blocs de granite, créant ainsi un habitat troglodyte.

Durant la 2e guerre, occupation allemande oblige, les pêcheurs troglodytes laissent la place à un dépôt de munitions. 

Puis, à la Libération, le chaos granitique entame sa vocation culturelle en accueillant un musée préhistorique.

Enfin, c'est en 1967 que l'aquarium est créé. Sa situation lui confère un caractère unique.

L'origine du chaos de granite rose : des vestiges de "bulles" de magma refroidi et modelé par l'érosion. 

Il y a 300 millions d'années, bien longtemps avant l'apparition des dinosaures, la Bretagne était couverte d'une chaine de montagnes plus haute que les Alpes aujourd'hui. 
Sous ces montagnes, des "bulles" de magma (roches en fusion) remontèrent par des failles et refroidirent peu à peu. Au fil du temps, l'érosion fit disparaitre  la chaine montagneuse, laissant affleurer les "bulles" de magma refroidi qui furent à leur tour sculptées de formes étranges par le vent, la pluie, les changements de température.

Entre Perros-Guirec et Trébeurden, et notamment à Trégastel, le paysage granitique issu de ces événements très anciens constitue l'un des ensembles géologiques les plus remarquables de France. Il a donné son nom à la Côte de Granit rose. 

Nous quittons Trégastel pour nous rendre sur l'ile Renote. A très vite. 

Non loin de notre gite se trouvait une pépinière doublée d'un jardin : le jardin Lepage Bord de mer à Pleumeur-Bodou. Il fallait, bien sûr, que je m'y arrête. 

Malheureusement, fin août, les célèbres hortensias bretons sont déjà fanés ! 

C'était déjà le temps des anémones.

Le jardin présente quelques-unes des nombreuses variétés présentes dans la pépinière, mais c'est aussi un lieu de promenade bien agréable ! 

Le jardin Lepage, c'est aussi un parc d'exposition de plus de 6000 m2. Il sert également de laboratoire dans lequel les pépiniéristes testent la rusticité des plantes et l'intérêt ornemental de nouvelles introductions.

Mais quel est donc cet arbre magnifique qui fleurit tout à la fin de l'été? 

Les plantes sont étiquetées. Il s'agit ici d'un myrte du Chili, un arbre que je n'avais jamais rencontré ! 

Ce jardin est un espace naturel privilégié grâce à l'utilisation de paillages, la plantation de rosiers résistant aux maladies et de plantes adaptées à la nature du sol. 

Connaissez-vous cette plante aux clochettes blanches? C'est une campanule pictée. 

Et cette magnifique plante qui débute sa floraison en épi? C'est l'eucomis 'Oakhurst' ou simplement un lys ananas. 

Dans le jardin, on peut trouver plus de 4000 plantes différentes et plus de 200 hortensias (hydrangeas).

Les crocosmias illuminent les massifs en cette fin d'été. 

Coup de cœur pour ces jolies fleurettes ! 

Un plan d'eau est un plus dans un jardin. Je n'en possède pas malheureusement ! 

Les floraisons de fin d'été illuminent le jardin, même s'il doit être très agréable aussi au moment de la floraison des hydrangeas ! 

De temps en temps, on découvre une œuvre d'art. 

Par endroits, ça fait un peu fouillis...

Mais on retrouve bien vite les massifs bien ordonnés ! 

Un hortensia très particulier : 

Il s'agit de l'hortensia "Merveille sanguine". 

Pas moyen de se perdre dans le jardin : des sentiers vous emmènent à sa découverte. 

Nous terminons la visite par celle de la pépinière même si je ne pouvais pas acheter de plantes car la voiture était pleine à craquer ! Snif ! 

J'ai quand même réussi à en caser une...

De là, nous poursuivons la visite du coin...

A bientôt pour la suite...

Nous sommes toujours à Lannion, mais nous changeons de paysages. Nous quittons le centre-ville pour découvrir la vallée du Stanco. 

La vallée du Stanco était une vasière par laquelle la marée remontait. Elle a favorisé la constitution de Lannion, devenue une ville portuaire. 

Au fil des siècles, la vallée est assainie et urbanisée. 

Les deux ruisseaux qui parcourent la vallée avant de se jeter dans le Léguer serviront à des fins industriels : teillage de lin, moulins, lavoirs,...

Les terrains, très fertiles, seront exploités par des jardiniers, pépiniéristes et horticulteurs.

Nous arrivons maintenant au pied d'un escalier qui mène à l'église de Brélévenez. 

Bon, vous me suivez? Vous trainez là ! Les escaliers, c'est bon pour le cœur ! Allez, du courage ! 

Au XIXe siècle, des petites maisons sont construites le long de l'escalier qui compte 142 marches jusqu'au cimetière autour de l'église. 

Cette église romane a été édifiée au XIIe siècle par des moines soldats. Sa construction se poursuivra jusqu'au XVIIe siècle. Elle tire son nom du breton "mont de liesse ou de joie" symbolisée par le porche roman du XIIe surmonté de 3 piliers du XVIIe. 

J'ai rencontré plusieurs croix non loin de l'église. L'une est appelée "croix de Mathurin", mais je n'ai pas trouvé laquelle. 

La croix de Mathurin a été érigée en 1583 en hommage aux religieux de l'ordre de Saint-Mathurin, qui avaient racheté des marins devenus esclaves après avoir été faits prisonniers par des pirates. 

Retournons vers le Léguer...

Nous traversons le Pont Sainte-Anne pour découvrir un magnifique bâtiment : le manoir de Langonaval. 

Ce manoir à tourelles a été construit au XVe siècle.

La façade à pans de bois sera ajoutée au XVIe siècle à des fins commerciales. 

Le manoir se distingue par sa tour escalier; la façade noble est située sur la cour intérieure. 

Le manoir vu de l'autre côté du Léguer : 

Dernier regard sur Lannion et je rentre au bercail. 

A très vite pour une autre excursion... 

Après une balade le long de la mer, sur le sentier des douaniers, j'ai décidé de visiter la ville de Lannion. Nous logions dans sa périphérie, pas dans le centre heureusement ! 

Lannion a été fondée au début du Moyen-Age. Un château a été érigé dès le XIe siècle sur les hauteurs de la ville. 

De 1588 à 1598, les guerres de la Ligue provoquent un gigantesque incendie qui détruit une grande partie de la ville. 

Les plus anciennes maisons que l'on peut donc voir aujourd'hui datent de la fin du XVIe siècle. 

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la ville prospère. 

Le XIXe siècle sera riche en constructions urbaines : les halles, la mairie, le palais de justice, l'arrivée du chemin de fer.

Un parking, à l'entrée de la ville, permet aux visiteurs de se garer et de visiter la ville à pied. Il est situé près du quai de l'aiguillon. 

Jusqu'en 1762 (date du début des travaux), Lannion ne possédait pas de quai le long du Léguer, la marée envahissait régulièrement la ville. 

Le palais de justice a été édifié  en 1855 au bord du Léguer pour remplacer l'Auditoire du Moyen-Age situé sur la place du Centre.

L'église Saint-Jean du Baly, édifiée de 1511 à 1548, a remplacé la chapelle de l'ancien château dédiée à Notre-Dame.

Devant l'église trône la statue du poète, romancier et critique littéraire français, Charles le Goffic. 

Les religieuses Ursulines se sont installées à Lannion en 1659 pour y ouvrir une école de filles. Le couvent est construit de 1670 à 1690. L'école sera très prospère jusqu'au départ des Ursulines à la Révolution.  Elles abandonnent les bâtiments aux administrateurs de la ville. 

Le chœur de la chapelle abritera un tribunal; la nef deviendra un entrepôt de fourrage. 

En 1806, la municipalité y installe un casernement militaire, la gendarmerie, la prison et le collège. 

 Nous changeons de paysage en pénétrant dans le quartier du Stanco. Je vous montre ça dans quelques jours pour ne pas faire trop long sur un article...

En suivant le sentier des douaniers à Ploumanach, je suis arrivé dans une petite station balnéaire appelée "Saint Guirec".

La plage de Saint-Guirec est située dans le bourg de Ploumanach, célèbre pour ses rochers de granit rose. 

C'est un lieu privilégié de détente, de farniente, de jeux et de baignades pour les enfants. 

Protégée par les rochers, la plage avec son oratoire a un charme fou. 

L'oratoire de Saint-Guirec date du XIe siècle : il a été édifié sur la plage, là où la tradition fixe l'arrivée du saint.

Le monument est implanté sur une plate-forme rocheuse; l'escalier d'accès réutilise une stèle gauloise, probable lieu de culte préchrétien. 

La niche de l'oratoire contient une statue du saint taillée dans le granit. 

L'actuelle statue date de 1904. 

L'antique statue datant du XIVe siècle était en bois. Elle se trouve dans la chapelle Saint-Guirec. 

Lieu de pèlerinage renommé, grâce notamment au Pardon de Saint-Guirec, l'oratoire est un élément remarquable du patrimoine perrosien.

L'ouvrage attire de nombreux visiteurs chaque année et de part sa localisation unique, sur la plage, une attention toute particulière est apportée à cet édifice classé. 

Moi, j'y suis arrivé par hasard. 

Comme c'est une station touristique, vous y trouverez quantité de restaurants, de magasins de souvenirs, d'articles de plage,...

C'était une petite parenthèse inattendue dans mes visites que nous continuerons bientôt.