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Les fêtes sont maintenant derrière nous. Ouf ! J'espère que tout s'est bien passé pour vous.
Je vous souhaite une très bonne année riche en amitiés, en découvertes diverses et qu'elle vous garde en bonne santé, c'est le principal.
On va pouvoir reprendre une vie normale maintenant...
Retour à Louxor pour reprendre l'avion (snif), mais il nous reste une journée pour visiter les temples de Karnak et de Louxor qui se font suite.
Commençons par Karnak.
En chantier pendant 2000 ans, le temple de Karnak est non seulement le plus vaste d'Egypte, mais aussi le plus grand chantier archéologique du monde. Depuis un siècle, Egyptiens et Français travaillent à sa restauration.
Avant de visiter le temple, nous passons dans une sorte de musée qui comprend barques sacrées (reconstituées pour une fête qui a eu lieu à Louxor) et maquette du temple (qui donne une idée de l'ensemble).
Je vais vous donner les explications ici. On voit mieux sur la maquette qu'en réalité ou on ne se rend pas toujours compte de ce qu'était le temple.
Karnak possède 10 portes monumentales, que l'on appelle pylônes. Six sur le trajet du soleil, d'est en ouest, et quatre le long de l'allée qui mène au temple de la déesse Mout.
Derrière le premier pylône s'étend une vaste cour où se dressent deux chapelles. Dans ces édifices, on faisait une halte avec les barques portatives qui emmenaient les statues divines en procession.
Après le deuxième pylône se trouve la vaste salle hypostyle c-à-d dont le plafond est soutenu par des colonnes (vous la verrez sur les photos plus loin).
L'allée des sphinx est la route qui relie le temple d'Amon au temple de Karnak. Elle fait près de 3 km ! La route a été ensevelie sous des tonnes de sable au fil des siècles.
A l'origine, l'avenue était bordée de 1057 statues dont 807 en forme de sphinx et 250 autres avec une tête en forme de bélier.
Les 1057 statues originales se trouvent le long du chemin; elles sont représentées sous trois formes :
- la première forme est un corps de lion avec une tête de bélier, allée érigée entre le temple de Karnak et le temple de Mout pendant le règne de Toutankhamon
- la deuxième est une statue de bélier complète
Ce type de sphinx symbolisait le dieu Amon (identifié par le bélier) protégeant le pharaon reproduit entre les pattes antérieures de l'animal.
- la troisième forme qui comprend la plus grande partie des statues est une statue de sphinx (corps de lion et tête humaine); les statues s'étendant jusqu'au temple de Louxor (la preuve que j'y étais ci-dessous)
source : Wikipédia
Mais revenons-en au temple. Nous arrivons devant le premier pylône.
Un mur sans bas-reliefs, sans peintures, c'est un mur inachevé.
Entrons dans la première salle
Devinez ce que je vous montre sur la photo suivante :
C'est l'ancêtre de notre échafaudage !
Entrons dans la deuxième salle sous la surveillance de deux statues (l'une en a perdu la tête)
La salle hypostyle compte 134 colonnes. Avec leur 25 m de hauteur, les 12 colonnes érigées de part et d'autre du passage sont les plus impressionnantes.
Le chapiteau en forme de papyrus ouvert qui termine chaque colonne décrit un vaste cercle de 15 m de circonférence. Les 122 colonnes restantes sont un peu plus basses. Leur chapiteau évoque un papyrus fermé.
Impressionnant, non?
La suite dans quelques jours si vous le voulez bien...
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A 160 km au sud de Louxor s'étend l'un des sites les plus romantiques d'Egypte. Juchées sur une éminence, bordées par les cultures, les ruines du temples de Kom Ombo se mirent dans les eaux du Nil.
Le mot "kom" en arabe signifie la petite colline et le mot "ombo" dans la langue égyptienne hiéroglyphique ancienne signifie l'or. Par conséquent, le mot Kom Ombo signifie la colline de l'or.
Le fleuve décrit ici une courbe majestueuse et coule sur plusieurs centaines de mètres de largeur.
Pouvait-on trouver meilleur site , à l'époque ptolémaïque (332-30 avant JC), pour construire un édifice en partie dédié à un habitant du Nil : le dieu Sobek, mais aussi au dieu faucon Horus l'Ancien?Le temple de Kom Ombo a été construit sur les ruines d'un temple beaucoup plus ancien appelé "Ber Sobek" ou "la maison du dieu Sobek".
Et c'est précisément parce qu'il est consacré à deux divinités que ce temple ne ressemble pas tout à fait aux autres. Il ne possède pas un seul, mais deux sanctuaires, et les salles qui précèdent les sanctuaires sont divisées en deux parties symétriques.
En somme, c'est un temple double.
L'un des dieux vénérés à Kom Ombo est donc Sobek, représenté sous forme d'un homme à tête de crocodile ou sous celle du reptile tout entier. On l'honorait à la fois comme dieu créateur du monde et comme maitre de l'eau.
C'était aussi un redoutable combattant pour les ennemis qui s'aventuraient sur son territoire.
Sobek s'incarnait dans une statue, mais aussi dans un véritable crocodile. Lorsqu'un animal mourait, on l'embaumait religieusement.
A Kom Ombo, on peut d'ailleurs voir des momies de crocodiles trouvées dans un cimetière voisin.
L'autre dieu vénéré à Kom Ombo est donc Horus, déjà rencontré à Edfou.
Selon une légende, il a été le bras armé de Rê. En effet, c'est à ce rapace divin que le dieu solaire demanda de combattre 257 dieux qui s'étaient avisés de comploter contre lui. Obéissant et déterminé, le faucon extermina une grande partie des révoltés et ramena l'ordre dans le monde des dieux.
Avec ses ailes, le dieu faucon protège des génies maléfiques et de tout mal; c'est pour cela qu'il est représenté sur tous les portails d'entrée.
Sur les colonnes ainsi que sur les parois des salles, des chapelles et du mur d'enceinte, c'est toujours le roi qu'on voit près de Sobek ou d'Horus et des autres dieux.
En effet, seul le pharaon, désigné par les dieux, peut rendre le culte.
Naturellement, en réalité, le roi ne pouvait être en même temps dans tous les temples du pays : il déléguait donc ses pouvoirs aux prêtres, représentés comme de simples assistants.
Source : Egypte, Mon guide, Casterman
Ci-dessous, un calendrier égyptien (malheureusement le soleil gâche un peu la vue).
Le temple vu du bateau :
Je termine cet exposé par un magnifique coucher de soleil pris par mon fils (moi, je suis arrivé trop tard sur le pont).
A bientôt pour un retour à Louxor.
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Bonjour à tous. J'espère que vous avez passé un bon réveillon et une bonne fête de Noël. Vous avez trop mangé? Je vous emmène en balade; c'est très bon pour la digestion.
Nous repartons donc en Egypte, d'autant plus que nous arrivons maintenant au clou du spectacle : le temple (ou les temples) d'Abou Simbel est vraiment le plus impressionnant de tous.
Il y a deux possibilités : on part à 5h du matin pour éviter la chaleur ou on part à 7h30 pour éviter la foule. C'est la deuxième solution qu'a choisi notre guide. Il faut 3h30 de car pour relier Louxor à Abou Simbel. (Une troisième possibilité : prendre l'avion, solution plus chère et qui, finalement, ne prend pas moins de temps).
La route, tout droite, traverse le désert.
Voyez les systèmes d'irrigation qui permettent de cultiver des terres dans le désert.
C'est donc sous un soleil de plomb que nous sommes arrivés à Abou Simbel.
C'est vraiment l'endroit où on a eu le plus chaud, car il n'y a pas d'ombre et le guide nous a donné ses explications en plein soleil. Il est, en effet, interdit de guider dans le temple.
Le temple se découvre petit à petit.
De tous les grands travaux de Ramsès II, aucun ne rivalise avec les deux temples que le pharaon a fait tailler à même la falaise à Abou Simbel qui se trouve, je le rappelle, à la frontière de la Nubie.
Dans le premier, il se met sur pied avec les dieux Amon, Rê et Ptah.
La tête de l'un des colosses, victime d'un tremblement de terre, s'est écrasée au sol en 1259 avant JC, peu après la construction du monument.
Le second est dédié à son épouse Néfertari, déifiée sous les traits de la déesse Hathor.
Sa capitale étant située au nord, Ramsès doit asseoir son autorité à l'extrême sud du pays, et jusqu'à la Nubie qui conteste souvent son pouvoir. C'est donc près de la frontière nubienne, à Abou Simbel, en aval de la deuxième cataracte, qu'il choisit d'implanter ses deux temples.
Avec les 4 colosses à l'effigie du pharaon déifié, le grand temple offre un spectacle saisissant.
Son orientation a été calculée pour que, aux équinoxes de printemps et d'automne, le soleil pénètre jusqu'au fond du temple, dans le sanctuaire creusé à même la roche.
Dans le sanctuaire, on découvre 4 dieux assis côte à côte : Ptah, Amon, Rê (sous la forme du faucon) et, entre ces deux derniers, Ramsès II en personne, divinisé. Preuve de l'audace ou de la démesure du pharaon, sa statue a la même taille que celles des dieux qui l'entourent !
Sur la façade du petit temple, c'est sa reine, Néfertari, qu'il choisit de diviniser sous les traits d'Hathor, la déesse de la joie et de l'amour.
Ainsi glorifié, déifié, à Abou Simbel, le couple formé par Ramsès II et son épouse bien-aimée est promis à un avenir radieux et éternel.
Plus de 32 siècle après leur édification, les temples d'Abou Simbel seront au cœur d'un projet pharaonique (c'est le cas de le dire !), mené sous l'égide de l'UNESCO : ils seront entièrement démontés et reconstruits plus haut sur la falaise, pour éviter qu'ils finissent sous les eaux du nouveau lac Nasser !
Source : Simpissime, "Le livre pour comprendre l'Egypte antique" le + facile du monde, Hachette.
Mais revenons-en au grand temple.
Une multitude d'ouvriers ont travaillé à cette façade monumentale, sous les ordres de Pyayn, chef des sculpteurs.
Voyez le gigantisme des statues ! Je n'ai jamais rien vu d'aussi impressionnant !
Après les sculpteurs venaient les peintres. A l'époque de Ramsès, la gamme des couleurs utilisées dans cet édifice devait être très riche.
Toute la décoration des murs, à l'intérieur du temple, est à la gloire de Ramsès II.
La peinture la plus connue et la plus intéressante couvre le mur au nord : elle représente les différentes phases de la bataille de Kadesh qui mit un point final à la campagne du pharaon contre les Hittites en l'an V de son règne.
Malgré les apparences, Abou Simbel n'est pas une glorification perpétuelle de Ramsès par lui-même.
Il suffit de se diriger vers le temple d'Hathor que le pharaon a dédié à Néfertari, son épouse, qui ne fut pas la seule, mais certainement la plus aimée.
Jamais, dans l'Egypte des pharaons, l'épouse d'un souverain n'avait été sculptée sur la façade d'un temple. Sa statue est aussi haute que celle de son époux, placé à ses côtés.
Difficile de savoir si mes photos proviennent de l'un ou l'autre temple...
Une excursion facultative, mais à faire absolument.
Certaines croisières mènent à ce site exceptionnel.
Une excursion inoubliable !
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Après la balade dans la réserve naturelle d'Assouan, nous arrivons en vue du village nubien.
Surnommé "le village nubien", Gharb Soheil est une commune agréable et colorée dans les environs d'Assouan. Cette visite permet de découvrir le mode de vie nubien.
Nous sommes allés y prendre le thé.
La Nubie était une région située entre le sud de l'Egypte et le nord du Soudan. Aujourd'hui, les villes nubiennes s'étendent le long de la vallée du Nil. Les Nubiens ont une physionomie propre avec une peau sombre aux traits marqués, qui contraste souvent avec des yeux clairs.
Les Nubiens seraient les premiers habitants de la vallée centrale du Nil, considérée comme l'un des premiers berceaux de la civilisation. Ils ont une histoire ancienne, antérieure à l'Egypte et ses pharaons.
Le seul endroit où on a vu des crocodiles...vivants. (Il y a un musée avec des crocodiles momifiés !)
Les villages nubiens se distinguent par leurs maisons blanchies à la chaux, ornées de peintures magnifiques et colorées. On ne s'attend pas à voir ça juste après les bâtiments délabrés de Louxor, par exemple !
Il semblerait quand même que certaines décorations et architectures dans la partie la plus touristique du village soient exagérées et qu'elles ne correspondent pas vraiment aux peintures traditionnelles.
Leurs fresques n'ont rien à envier aux nôtres, bien au contraire !
Dans le coin gauche : une salle de classe dans laquelle un enseignant (très vieux, mais toujours en fonction, je pense) a essayé de nous apprendre l'alphabet arabe.
Et voici mon prénom en alphabet arabe :
La journée s'arrête là. Il fait noir et on rentre au bercail.
A bientôt pour la suite. Excellent réveillon et joyeux Noël à tous.
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J'ai déjà pas mal voyagé à travers l'Europe (exception la Chine il y a 10 ans), mais je n'avais jamais mis les pieds dans un désert. C'était une de mes envies (ainsi que voir un volcan ou des aurores boréales). C'est maintenant chose faite.
En allant dans la réserve naturelle d'Assouan, le guide nous a laissés quelques minutes dans le désert.
Les étendues désertiques où pousse un arbre rabougri, çà et là, je trouve ça impressionnant.
Les chameliers nous attendaient pour une balade dans le désert. Malheureusement, nous n'avions pas le temps de la faire.
Un endroit que j'ai apprécié, juste au bord du Nil.
La balade qu'on n'a pas faite :
Et maintenant, nous partons pour le village nubien. Une journée bien remplie ! Il fera noir quand nous rentrerons. Il faut dire que le soleil se couchait entre 16h30 et 17h.
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